"Ah Monsieur Mouro, vous n'imaginez pas combien c'est dur et triste de survivre pour le pauvre de ce Brésil"
 

LETTRE À LULA 1ère page

Palmeira dos Índios. 29 janvier 2018

Votre Excellence, cher ex-Président,

Luiz Inácio Lula da Silva,

Je voudrais vous demander si je peux faire quoi que ce soit pour vous aider à vous délivrer de cette condamnation perverse et machiavélique. Ourdie contre vous. Je suis 100% PT en mon corps et mon âme.

Je suis la femme à qui vous avez autographié le livre « Lula, fils du Brésil, le film plan par plan » le 23 août 2017 quand vous étiez à Arapiraca au Gymnase municipal Jean-Paul II ce qui pour moi a été un honneur et un privilège, merci ex-président et que Dieu t’éclaire et te protège contre tous les maux, ainsi soit-il.

Moi et tous les Brésiliens avons du respect et de l’estime pour vous. C’est pourquoi je souhaiterais savoir en premier lieu si je peux publier une lettre que j’ai écrite au juge Sérgio Mouro pour qu’il vous absolve de cette accusation machiavélique, nous tous qui sommes de votre côté nous souffrons beaucoup. Mais ne vous inquiétez pas, je ne ferai jamais quoi que ce soit qui puisse vous porter préjudice ne serait-ce que parce que je souffre avec vous et tous mes compagnons et compagnes de parti.

Mais on sait que le Bien finit toujours par vaincre le Mal. Ex-Président Lula je joins à cette lettre celle que j’ai écrite à Mouro…

J’ai l’original, vous allez d’abord décider ce que je dois faire de cette lettre, si je peux ou pas la publier sur les réseaux sociaux de Mouro. Je vous en envoie une copie pour que vous la lisiez avec vos avocats, pour qu’ensemble vous puissiez la lire, relire et analyser, et après votre Excellence me dira si je peux ou pas l’envoyer à Mouro.

Je préfèrerais faire une vidéo mais ça n’est pas possible, je n’ai pas les moyens. Ex-président Lula, quand j’étais à São Paulo j’ai passé 6 mois et 3 jours à l’hôpital Ipiranga, j’accompagnais mon mari dans son traitement du cancer de la prostate et pendant cette période j’avais 20 minutes par jour pour me changer les idées et l’endroit béni que j’ai trouvé c’est l’Institut Lula, où je puisais des forces pour résister.

Vous savez, Président, tous les jours je vous voyais entrer dans l’Institut par le garage, dans votre voiture noire, un jour quand vous êtes arrivé j’étais assise sur une chaise sous un arbre et j’observais les « sôinzinho » sauter d’une branche à l’autre, et je restais là, je discutais avec Paulinho Vieira, Bahiâninho, parfois Kalinca et Edla qui sont devenues mes amies et que je garde en mon cœur.

C’est pourquoi je dis à tout le monde que quand j’étais à São Paulo j’ai constitué deux familles, une à l’hôpital et l’autre à l’Institut Lula. C’est dans ces deux maisons que j’ai trouvé la force pour tenir bon, J’étais écoutée, obéie et respectée de tous, ce qui était très gratifiant malgré ma douleur cela me permettait de garder un peu de courage et j’étais traitée avec beaucoup de gentillesse, merci pour tout mes amours.

Je traversais des épreuves difficiles je voyais mon ami et compagnon de 54 ans de vie commune souffrant et déjà presque en phase terminale et j’étais à ses côtés pendant six mois sans pouvoir rien faire, chaque jour son état de santé empirait il était de plus en plus faible et je voyais bien qu’il allait mourir à l’hôpital et que je ne pourrais pas faire transporter son corps dans mon village natal qui est Palmeira dos Índios en Alagoas.

Il a demandé à partir car il voulait mourir à la maison, nous avons à peine eu le temps d’arriver, nous sommes rentrés le 22 décembre 2015 et le 24, la veille de Noel il est décédé, et il me manque tant, ma douleur encore aujourd’hui est si grande qu’il me semble qu’elle ne finira jamais. Il faut être passé par là pour savoir combien fait souffrir la perte d’un être tant aimé.

Vous savez, Président Lula, que le cancer de la prostate est une maladie dangereuse et fourbe, quand elle est avancée elle tue sans pitié, c’est une maladie qui jusqu’à aujourd’hui n’a pas connu d’avancées scientifiques ni technologiques en médecine, la science recherche de nouvelles pistes médicales mais malheureusement il n’a pas été possible de trouver de traitement pour cette maudite maladie quand elle est avancée, DIEU SEUL !





J’évite de regarder la télévision pour ne pas être stressée et tendue, pour ne pas voir ni écouter les atrocités de cette maudite entreprise, qui ne craint pas d’inventer des lacunes, des taches et des embarras contre vous, mais j’ai foi en DIEU que toute cette histoire se finira bien.

Si DIEU le veut, COURAGE, beaucoup de COURAGE.

Si vos avocats pensent que cette lettre peut être transformée en article de journal je suis d’accord, quoi qu’il arrive je suis prête à répondre – à des questions, pas en justice !

Mes excuses, Président, pour toutes les bêtises que j’ai écrit, c’est parce que j’ai une compulsion de lecture et écrire nourrit mon âme ; parce que j’ai appris à lire pendant votre mandat, à 58 ans. Lire et écrire c’est mon hobby: j’adore ça.

Sans oublier que j’ai écrit mon premier livre en hommage au PT, à Lula et à Dilma, mais je n’ai pas pu le publier, je n’ai pas trouvé d’Éditeur.



LETTRE À MORO (1è page)

Palmeira dos Indios, 29 janvier 2018.

Votre Excellence Monsieur le Juge Sérgio Mouro,

Par cette lettre je veux en appeler à vous, comme si c’était une demande d’une mère à son fils. S’il vous plaît monsieur le juge, prenez en compte avec beaucoup d’attention ma demande, Pensez, analysez avec sympathie ces mots que je vous rédige, votre Excellence monsieur le juge Mouro.

Ça fait du bien de s’arrêter un peu ! Réfléchir, se souvenir, analyser, le cheminement courageux, engagé et combattif de l’ex-président Luiz Inácio Lula da Silva. Durant toute sa vie publique, et surtout pendant ses 8 ans de gouvernement, s’il vous plaît Monsieur le juge, seule votre excellence a le pouvoir de faire annuler ces accusations machiavéliques contre l’ancien président.

Monsieur Mouro, pour les Brésiliens qui comprennent le sens du mot patrie, politique et démocratie, sans oublier ce mot qui est la locomotive de celui qui juge et rend la justice sans erreur : il s’agit de la jurisprudence, moi-même je n’arrive à y croire, à mon avis ces accusations perverses et machiavéliques contre l’ex-président Lula ne sont pas fondées, elles sont infondées et ne peuvent aller de l’avant.

Monsieur le juge. Malgré tout le mal qu’on dit de la politique, sans elle aucune ville ne peut progresser. Vous savez quoi ? Le problème ce sont les mauvais politiciens, les abus et les violences ceux qui la font non pas dans le but de voir triompher leurs idées et leurs programmes, mais pour satisfaire leurs ambitions personnelles et impatriotes, pour la gloire, le pouvoir et l’argent.

E qui cherchent pendant leurs mandats, à veiller à leurs intérêts individuels.

C’est ainsi que fonctionne le comportement de la plupart des gouvernants de notre pays. Mais je vous le demande doctorjuge, où sont les preuves ? Quel crime l’ex président Lula a commis, pour être condamné à 12 ans et quelque de prison ? Car jusqu’à maintenant on ne nous a présenté aucune preuve qui démontre ce que l’ex président a commis, c’est cela que les Brésiliens veulent savoir, nous doutons tous car jusqu’à présent personne n’a vu dans le salon de l’ex président Lula des cartons remplis d’argents, c’est à dire des amisdeLula qui parcourraient les rues avec des mallettes pleine d’argent.

De même, ces biens immobiliers, terrain, triplex et autres maisons de campagne personne n’en a vu les contrats signés et authentifiés par l’ex président. C’est difficile de faire croire de telles atrocités au peuple brésilien. Monsieur le juge, vous avez bien raison de les mettre aux enchères puisqu’ils n’appartiennent à personne. Je jure devant DIEU que personne ne peut comprendre pourquoi ils ont fait ou font ces accusations perverses et machiavéliques contre Lula.

Nous savons tous monsieur le juge que vous êtes un homme intelligent, compétent et qui possède une profonde réserve de sagesse. J’espère que vous réfléchirez avec sympathie à cette condamnation perverse, car vous seul le pouvez faire quelque chose pour retourner cette infamie, absoudre, innocenter et pardonner, car l’erreur est Humaine et le pardon est Divin.

Docter Juge Mouro. Est-ce que l’ex Président Lula est condamné parce que pendant son mandat, pendant 8 ans il a investi dans la classe pauvre, la moins privilégiée et la plus vulnérable, en particulier ceux de la région du Nordeste qui souffraient le plus? Ah, docteur Mouro, vous n’imaginez pas combien c’est dur et triste pour les pauvres de survivre au Brésil. Vous ne savez pas non plus ce que c’est qu’avoir faim, mais nous les membres de la classe brésilienne pauvre nous le savons.

Vous ne savez pas ce que c’est pour un père ou une mère le matin de chercher aux quatre coins de la maison et de n’avoir rien à donner à ses enfants au petit déjeuner au déjeuner ni au dîner, c’était comme ça la vie du peuple pauvre. Avant que le président Lula ne préside le Brésil et ne le gouverne. Vous savez monsieur le juge pendant les 8 ans de gouvernement Lula et les 5 du gouvernement Dilma le peuple brésilien a fait trois repas par jour, ne serait-ce que parce que les pauvres ne se préoccupent que de deux choses, un peu d’affection et un peu de pain, comme le disent les paroles de la chanson de Olavo Bilac.

La vérité c’est que le gouvernement Lula et Dilma a été un gouvernement pour tous et non l’instrument de quelques-uns. Tant Lula que Dilma ont gouverné le Brésil en usant de tous les moyens, car comme disait Machiavel la fin justifie les moyens, tous les moyens sont honnêtes, ça a été un gouvernement Philanthropique qui a offert une meilleure qualité de vie à la nation. Il a distribué de l’amour et fait le bien, c’est Lula qui a donné plus de droits et de respect, qui a sorti la classe pauvre de l’anonymat, lui a offert un espace de liberté, il a aussi fait entrer les pauvres dans la société et a unifié les trois classes - la haute, la basse et la moyenne - en une seule.

C’est un des meilleurs présidents que le Brésil ait jamais eus. Est-ce que cette condamnation contre lui c’est parce que Lula a derrière lui une longue histoire de lutte, qu’il choisit toujours la foi et la raison contre l’inégalité sociale, le racisme, les préjugés, qu’il soutient les gens les moins favorisés qui sont poursuivis par la souffrance ?

Ah, monsieur le juge Mouro. Tous les pouvoirs judiciaires du monde disent que dans la jurisprudence il n’y a pas de lois pour condamner quelqu’un sans preuve du crime, C’est pour cela que cette condamnation contre l’ex président doit être annulée et qu’il doit sortir de prison, et vous savez pourquoi ? Parce que plus jamais il ne sortira du cœur du peuple brésilien.

En particulier de ceux qui ont le plus de besoins, s’il vous plaît monsieur le juge. Aidez-nous à partager notre chemin avec nos compagnons de lutte, qui a tant fait pour le Brésil, car durant le gouvernement Lula personne n’a eu faim, ça a été une période prospère, favorable, sans crise ni inflation, et tout le peuple était heureux et content. Je pense. Que personne n’a perdu la mémoire ni n’a oublié tout le bien qui a été fait à notre Brésil. S’il vous plaît, une fois de plus, jugez Lula avec votre cœur ce n’est qu’en l’absolvant, l’innocentant et le pardonnant que vous pourrez libérer l’ex président Lula de cette condamnation sans fondement ni logique.

Monsieur le juge Mouro, je vais croire à 100% en ce cœur qui bat dans votre poitrine, car DIEU t’as fait et a aussi fait ton cœur. Réfléchis avec bienveillance à ces mots écrits par une femme de 71 ans qui jusqu’en 2005 était analphabète. Ce n’est qu’à 58 ans que j’ai appris à lire et écrire, que j’ai acquis mes principes et valeurs, en commençant mes études à zéro en 2005. J’ai terminé le collège en 2011 grâce au gouvernement Lula qui est celui qui en a fini avec le tabou qui empêchait les personnes âgées d’aller à l’école.

Voilà un des facteurs qui dérange l’élite capitaliste, c’est le pivôt de leur colère, parce qu’ils veulent prendre toute la place sur la planète terre. Et l’ex président Lula est un homme noble, qui traite tant les riches que les pauvres avec valeur, sans racisme, sans préjugé, qui a toujours lutté et qui continue de lutter pour l’égalité sociale.

Monsieur le juge Mouro « Celui qui juge les autres n’a pas le temps de les aimer » (mère Tereza) « il vaut mieux prendre le risque de sauver un coupable que de condamner un innocent » (Voltaire) « Un homme intelligent résout un problème, un homme sage le prévient » Une injustice est une menace qui pèse sur tous. C’est pourquoi toute la nation brésilienne est réunie aujourd’hui, en particulier ceux qui ont par deux fois choisi Lula pour présider le pays. Et sans aucun doute le style de son gouvernement est un symbole de lutte.

Comme nous le savons tous, l’ex président Lula est devenu célèbre mondialement comme shérif du monde, père des pauvres et mythe, des surnoms donnés par des leaders mondiaux de diverses nations, des entrepreneurs, des chefs du monde entier. Ce que la nation trouve à reprocher à l’ex président, à mon avis c’est des préjugés, du racisme et de la discrimination parce qu’il vient du Nordeste, qu’il n’a pas fait d’études supérieures et qu’il a été ouvrier. Si j’étais à la place des avocats de Lula je ferais un procès pour que l’ex président soit indemnisé pour dommages moraux, pas avec la justice brésilienne mais à l’ONU en Défense des Droits Humains, comment peut-on être aussi méchant avec quelqu’un ?

Pendant le gouvernement Lula le Brésil a gagné en confiance et en crédulité [sic] de la part des pays développés et a été adopté sous trois noms, solide, consistant et stabilisé, le Brésil sans crise, sans inflation et une économie consolidée dans ses trois facettes environnementale, économique et sociale. Pardonnez-moi, excusez-moi, mais cette condamnation de Lula est le produit de la jalousie, d’une manipulation et de cachotteries pour troubler la nation brésilienne. Finissez-en, pensez aux personnes âgées qui ont besoin de santé, d’éducation et de sécurité, battez-vous pour un Brésil qui ait un grand amour pour le Développement et l’indépendance de notre patrie, mettant fin à tous ces ragots et toutes ces disputes pour la gloire, le pouvoir et l’argent.

J’achève cette lettre avec un grand respect pour vous, monsieur le juge Mouro.

Monsieur le juge, sachez identifier le Mal quand il porte en lui la haine, car on sait que le Bien aime parce qu’il est libre, alors que le Mal hait parce qu’il est esclave. OK.

Il est légitime d’espérer car il est vrai qu’à la fin le Bien finit toujours par vaincre.

La liberté de l’ex président Lula est entre vos mains.

Ne laissez pas votre conscience faiblir, maintenez-la bien éveillée pour pouvoir donner le verdict de libération d’un homme innocent. Si votre conscience veut faiblir, ne vous inquiétez pas, demandez l’aide de la raison et celle-ci vous aidera à décider de faire le Bien plutôt que le Mal. La raison est la capacité de l’âme humaine de juger, évaluer et organiser les faits perçus par l’esprit. Car ce qui commande le monde c’est l’esprit de l’homme, comme le disaient les grands penseurs.

Je suis sûre que vous ne laisserez pas un innocent souffrir 12 ans et quelque en prison sur une accusation incertaine. S’il vous plaît monsieur le juge Mouro. Contribuez au bonheur du peuple qui a de l’estime pour Lula. Pensez, réfléchissez avec bienveillance à la vie de l’ex président, à son âge et à sa douleur récente liée à la perte de son épouse tant aimée, qui est morte si vite à cause des pressions subies par ces accusations, alors pensez à ce qui pourrait arriver à l’ex président. Que DIEU vous garde. Nous voulons simplement que l’histoire se termine bien…


Palmeira dos Indios, AL
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